8 Janvier 2014

Enchaînement de perturbations en Europe de l'Ouest

Les perturbations s'enchaînent en ce début d'année sur l'Europe de l'Ouest. Noël a aussi été marqué par la tempête Dirk et un déluge de précipitations en Bretagne.
Crédits : Météo-France/CMS.

Toutes les 15 min, le satellite Meteosat-10 d’EUMETSAT prend un cliché de la Terre. Sur cette image prise le 6 janvier 2014 à 12h30 UTC, « on peut distinguer plusieurs lignes de nuages cumuliformes, plus ou moins brillants en fonction de l'altitude des sommets des nuages » indique le Centre de météorologie spatiale de Météo-France.

Lancé depuis Kourou en 2012, Meteosat-10 est le 3e de la série des 4 satellites météorologiques MSG (Meteosat Seconde Génération) d’EUMETSAT en orbite géostationnaire. Tournant à 36 000 km d'altitude, ils surplombent immuablement la même partie de notre globe terrestre. Leurs clichés permettent « d'animer » des séquences d'images, de voir se déplacer les nuages, les tempêtes, les cyclones... Positionné au dessus du point de latitude et longitude 0°, Meteosat-10 est ainsi attentif aux perturbations affectant l'Europe, l'Afrique.

Mais ces satellites ne permettent pas d'accéder aux profils verticaux d’humidité et de température nécessaires aux prévisions sur plusieurs jours. Ces informations sont fournies par 2 autres satellites météorologiques d’EUMETSAT : Metop-A (lancé en 2006) et Metop-B (lancé en 2012). Ces derniers sont appelés défilants car, tournant d'un pôle à l'autre à 817 km d'altitude, ils survolent des régions toujours différentes, ne repassant au-dessus d’un même point que 2 fois par jour. Leur « faible » altitude, 45 fois inférieure à celle des satellites Meteosat, leur permet par contre de mieux voir les détails !

Développé par le CNES, l'instrument IASI est un élément clé des satellites MetOp. Grâce à plus de 8 000 canaux dans l'infrarouge, IASI mesure les profils atmosphériques avec une résolution verticale de 1 à 2 km et une précision de l'ordre de 1°C pour la température et 10 % pour l'humidité. Ces données sont intégrées quotidiennement dans les modèles numériques de Météo-France. En 2017, un 3e instrument IASI rejoindra l'Espace à bord du satellite MetOp-C. Après 2020, c'est une toute nouvelle génération du sondeur qui verra le jour : ce nouveau sondeur atmosphérique baptisé IASI-NG sera développé par le CNES, en coopération avec EUMETSAT. Le contrat industriel a été signé entre le CNES et ASTRIUM en octobre 2013.

Le saviez-vous ?

Les données collectées par les satellites météorologiques représentent aujourd'hui 88 % de l'ensemble des données utilisées dans le modèle numérique global de Météo-France.

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