25 Octobre 2016

Exomars : Schiaparelli repéré par MRO !

MRO (le satellite de la NASA, Mars Reconnaissance Orbiter) a probablement identifié le point d'impact de l'atterrisseur Schiaparelli (module de démonstration d’entrée, descente et d'atterrissage) sur le sol martien.

2 nouveaux points détectés sur le site d’atterrissage

Des photos du site d'atterrissage prévu Meridiani Planum ont été prises par la caméra CTX à basse résolution à bord de MRO le 20 octobre. Comparées à une image prise en mai dernier de la même zone, deux nouveaux points sont apparus : un point lumineux et un point sombre.
Le point lumineux correspondrait au parachute (diamètre de 12 m) utilisé dans la deuxième étape de la descente de Schiaparelli, après l'entrée du bouclier thermique. Le point sombre mesure environ 15 x 40 mètres et se situe approximativement à 1 km au nord du parachute. Il s’agirait de l'impact du module Schiaparelli.

Les deux points se situent à 353.79 degrés de longitude est et 2,07 degrés de latitude sud sur Mars.

Le point clair correspondrait au parachute, d'un diamètre de 12 m, utilisé dans la deuxième étape de la descente de Schiaparelli, après l'entrée balistique dans l'atmosphère. Le point sombre mesure environ 15 x 40 mètres et se situe approximativement à 1 km au nord du parachute.

La position du point sombre - qui représenterait le point d'impact du module - montre que Schiaparelli est à environ 5,4 km à l'ouest du lieu d'atterrissage prévu, bien dans la zone nominale elliptique des 100 x 15 km.

Que s’est-il passé pendant l’atterrissage de SchiapArelli ?

Entré dans l'atmosphère martienne à 14h42 GMT le 19 Octobre après une descente de 6 minutes vers la surface martienne, Schiaparelli a perdu tout contact peu avant de toucher le sol. Les données enregistrées par son ravitailleur, TGO (Trace Gas Orbiter) sont actuellement en cours d'analyse pour comprendre ce qui est arrivé.
On estime que Schiaparelli a chuté d'une hauteur comprise entre 2 et 4 kilomètres, soit un impact à une vitesse considérable, supérieure à 300 km/h. Il est également possible que l’atterrisseur ait explosé au moment de l'impact, les réservoirs d'ergols des propulseurs étant encore plein.

Un examen précis de ces interprétations sera communiqué la semaine prochaine grâce à HiRISE, la caméra haute résolution à bord de MRO. Ces images pourront révéler l'emplacement du bouclier thermique.

Pendant la descente du module, trois sites différents ont été observés. Les équipes sont convaincues qu'ils reconstitueront l'enchaînement des événements. Les anomalies repérées à bord de Schiaparelli font toujours l’objet d’une enquête. De plus, les équipes continuent à décoder les données extraites des signaux de descente Schiaparelli enregistrés par ExoMars TGO afin d'établir des corrélations avec les mesures effectuées par le géant Metrewave Radio Telescope (GMRT), un réseau de télescopes expérimental situé près de Pune, en Inde et avec le satellite Mars express de l'ESA.

TGO se prépare pour sa mission scientifique

L'orbiteur ExoMars TGO est actuellement sur une orbite de 101 000 km x 3691 km (par rapport au centre de la planète) avec une période de 4,2 jours de l'orbite initiale. Le satellite fonctionne très bien et commencera les données d'étalonnage scientifique en novembre 2016.
Il sera alors prêt pour les manœuvres d’aérofreinage à partir de mars 2017 afin de le placer en orbite cirulaire autour de Mars à une altitude de 400 km d'altitude.

Le TGO commencera alors sa mission scientifique principale : étudier l'atmosphère de Mars et rechercher des signes possibles de la vie sous la surface. Il assurera également son rôle de relais de télécommunication pour la mission ExoMars 2020.

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