27 Janvier 2016

Schiaparelli : l’atterrisseur d'ExoMars 2016 déballé à Baïkonour

Il y a un mois, le père Noël a apporté un sacré beau cadeau au cosmodrome de Baïkonour : Schiaparelli, l'atterrisseur de la mission européenne ExoMars 2016. Décollage prévu entre le 14 et le 25 mars prochains.
Crédits : TsENKI.
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3 jours avant d'atteindre Mars, Schiaparelli se séparera de l'orbiteur TGO. Crédits : ESA/ATG medialab.

Le 25 décembre 2015, le personnel du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan a déballé Schiaparelli, l'atterrisseur de la mission ExoMars 2016, de son conteneur de transport. Baptisé ainsi en l'honneur de l'astronome italien qui a cartographié Mars au 19e siècle, il était parti le 17 décembre 2015 de Cannes où il avait été assemblé et testé dans l'usine de Thales Alenia Space.

Son acolyte pour cette mission, l'orbiteur Trace Gas Orbiter (TGO) faisait aussi partie de l'expédition : en ''convoi exceptionnel'' jusqu'à Turin, puis en avion jusqu'à Baïkonour. Liés l’un à l’autre, ils quitteront la Terre à bord d'une fusée Proton entre le 14 et le 25 mars 2016. Clipsé sur TGO, Schiaparelli se laissera alors passivement porter pour un voyage interplanétaire de 7 mois jusqu'à la planète rouge.

Préparer l'arrivée du rover martien

3 jours avant que TGO ne se mette en orbite autour de Mars, Schiaparelli s’en séparera et entrera dans l'atmosphère martienne à la vitesse de 21 000 km/h à une altitude de 120 km. Il sera freiné dans les couches très tenues de gaz par un parachute puis des propulseurs à propergol liquide. Objectif : se poser en douceur sur Meridiani Planum là où avait atterri le robot américain Opportunity en 2004. Tout cela en moins de 8 min !

Mais contrairement à Opportunity, Schiaparelli est une plateforme, pas un ''rover''. Il est destiné à préparer l'arrivée en 2018 du 1er véhicule martien européen. Ce robot, qu'il reste encore à baptiser, sera capable de prélever des échantillons de sol jusqu'à 2 m de profondeur et de les analyser afin d’y détecter des traces éventuelles d’une forme de vie passée. Dans le sous-sol, les molécules sont en effet préservées des rayonnements et des oxydants qui détruisent aujourd'hui la matière organique à la surface de Mars.

Entrée dans l'atmosphère martienne. Crédits : ESA.

Ouverture du parachute et éjection des boucliers thermiques. Crédits : ESA.



Allumage des propulseurs et atterrissage. Crédits : ESA.