Photo mystère : suivez la flèche !
Un an après Neil Armstrong, en novembre 1970, les Soviétiques déposent sur la Lune le premier robot extra-terrestre : Lunokhod-1 (prononcer « Lunarod-1 »). Un robot avec une touche française : son réflecteur a été construit par l’entreprise Sud-Aviation (aujourd’hui Thales Alenia Space) pour le compte du CNES. En pleine guerre froide et conquête spatiale, pourquoi les Soviétiques se sont-ils tournés vers la France ? Parce que notre pays avait envoyé en 1967 des réflecteurs performants dans l'espace. Portés par les satellites Diadème-1 et Diadème-2, ils avaient permis de réaliser des mesures de distance avec des précisions jusque là inégalées. « Ces recherches donnèrent lieu à des travaux tout à fait originaux pour l'époque. Même avec le laser le plus puissant alors disponible, il ne revenait des satellites Diadème que quelques photons qu'il fallait détecter au milieu d'un grand bruit de fond. D'où une compétence dans la construction de ces réflecteurs de grande précision et aussi légers que possible qui intéressa les Russes » se souvient Jean-Pierre Causse alors directeur du programme des satellites du CNES.
Focus : En 1973, Lunokhod-1 est rejoint par son frère Lunokhod-2 équipé aussi d'un réflecteur français. Les 3 autres réflecteurs lunaires sont américains : ils ont été déposés à même le sol par les astronautes en 1969 lors de la mission Apollo 11 et en 1971 lors des missions Apollo 14 et Apollo 15.