23 Novembre 2010

Des scientifiques français participent à la mission américaine Glory

Le satellite scientifique de la NASA, Glory, destiné à l’observation de la Terre devrait être lancé le 4 mars prochain depuis la base de Vandenberg en Californie. Des scientifiques français, soutenus par le CNES, participent à l’aventure.

17 février 2011

3 instruments pour mieux comprendre les aérosols

Le satellite de 545kg sera placé sur orbite héliosynchrone à 705 km d’altitude au sein de l’A-Train, la constellation de satellites NASA / CNES à laquelle appartiennent Calipso et Parasol.

Glory étudiera les aérosols présents dans l’atmosphère et observera également le Soleil. Pour mener à bien cette mission, il est équipé de 3 instruments :

  • TIM (Total Irradiance Monitor) composé de 4 radiomètres pointés vers le Soleil pour mesurer son irradiance*
  • L’APS (Aerosol Polarimetry Sensor) est un radiomètre qui mesure la polarisation du rayonnement solaire réfléchi par les surfaces, les aérosols et les nuages.
  • La Cloud camera est un imageur qui fournit le contexte nuageux pour l’APS.

 

L'irradiance est notre source d'énergie

« Les mesures réalisées par Glory permettront d’affiner l’étude des variations saisonnières de concentration d’aérosols et de l’irradiance solaire qui nous parvient » explique Anne Lifermann, Ingénieur mission au CNES.

L’irradiance est notre source d’énergie. Les aérosols qui diffusent le rayonnement dans l’atmosphère tel un parasol ont un effet direct qui refroidit le système et un effet indirect, moins connu, sur les nuages dont ils modifient les propriétés radiatives.

« Or dans les données du GIEC (ndlr, Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), ces 2 effets présentent une marge d’incertitude importante, d’où la nécessité de les étudier pour mieux comprendre leur rôle dans le bilan radiatif de la Terre et l’évolution du climat » explique-t-elle.

Glory s’inscrit dans la continuité des mesures de polarisation initiées par le CNES en 1996 grâce à l’instrument POLDER, dont le dernier exemplaire équipe le satellite Parasol, toujours en orbite près de l’A-Train.

« Les scientifiques espèrent donc une interaction forte entre les deux missions, car inter-étalonner leurs données permettra d’évaluer leur précision, et de comparer leurs cartes d’aérosols » conclut-elle.

Les scientifiques français sont bien représentés dans le groupe scientifique Glory au travers du responsable scientifique (PI) de Parasol, Didier Tanre, et du responsable de l’exploitation française des observations de l’APS de Glory, Jérôme Riedi, tous 2 membres du Laboratoire d’Optique Atmosphérique de Lille.


* Quantité de rayonnement reçue par la Terre et l’atmosphère.

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